FAQ

Technique de dessin

Je suis autodidacte, j’ai appris à dessiner seule en recopiant mes mangas préférés quand j’étais petite. C’est pourquoi au début, je ne dessinais que du manga et notamment Sailor Moon. Puis petit à petit, en découvrant d’autres artistes et d’autres formes d’art, mon style a évolué – bien qu’encore aujourd’hui, il reste des influences fortes de mon époque manga.

C’est normal de recopier ses artistes préférés au départ, il faut bien commencer quelque part. En revanche, il est important de conscientiser ses gestes et comprendre ce que l’on dessine. Dès que c’est possible, essayez de vous détacher progressivement des modèles et créez vos propres histoires et personnages.

  • Tiens un carnet de dessin de façon régulière. Pour certains, cela peut être une sorte de journal intime ou un exutoire. Mais il sert avant tout à expérimenter et progresser. Choisis un carnet et du matériel qui te font plaisir et qui te donnent envie de le remplir. Tu peux faire des exercices, des études anatomiques ou de perspective, créer des personnages, raconter une histoire, faire des tests ou une illustration plus poussée. Tu peux le remplir dans l’ordre que tu veux. Tu peux aussi écrire ou coller des images, des souvenirs si cela t’inspire. Ne te mets pas trop la pression, tu n’es pas obligé(e) de montrer ton carnet à qui que ce soit.
  • Crée-toi une routine agréable. Comme pour un régime, faire du sport ou n’importe quelle discipline, si cela ne te plait pas alors ce ne serait jamais viable dans le temps. Trouve un créneau ou un jour dans la semaine qui sera ton rendez-vous dessin. Mets toi dans un endroit confortable, pourquoi pas avec une playlist sympa et un bon chocolat chaud (ou autre chose). L’idée est de faire une association agréable pour créer un conditionnement positif qui te donnera envie d’y retourner régulièrement.
  • Dessine ce qui t’entoure ou d’après modèles vivants. Dessiner par observation est la façon la plus rapide de progresser. Il est important de dessiner d’après la réalité plutôt que d’après des photos car la réalité est en 3D alors que ta photo est en 2D. Tu peux tourner autour de ton sujet, peut-être la déplacer, changer l’éclairage, l’angle de vue… C’est utile pour mieux comprendre les volumes, la perspective, les matières, les couleurs, la lumière… Bien sûr, si ce n’est pas possible, utiliser des images est toujours mieux que rien. Tu as des sites pour générer des photos de modèles vivants comme Line of Action, SketchDaily ou Quickposes.
  • Dessinez à plusieurs. Parfois, c’est dur de se motiver seul(e) alors si tu as des amis ou si tu appartiens à une communauté de dessinateurs, essayez de vous y mettre tous ensemble. Peut-être que tu as du mal à montrer tes dessins aux autres mais la critique est nécessaire pour avancer, tant qu’elle est constructive et si possible bienveillante. Faites des challenge ensemble, allez à un musée, dessinez dans un parc ou dans un café…
  • Sois patient. Maitriser une discipline, ça prend du temps, c’est normal. En plus, on n’est pas tous égaux, certains ont plus de facilités que d’autres. Mais il n’y a pas de secret. Pour progresser, il faut pratiquer, encore et encore. A certains moments, tu vas stagner et cela peut être décourageant. Dis toi que c’est ta technique qui stagne, mais pendant ce temps, tu améliores peut-être d’autres aspects du dessin comme la théorie, l’observation ou le sens critique. Un artiste travaille non-stop : quand il regarde un film, il se nourrit de storytelling, de cadrages intéressants, de colorimétrie, de mise en scène, de composition de l’image etc, qui lui donneront des idées pour un futur projet qui n’existe pas encore. Donc sois patient et n’hésite pas à faire des pauses de temps en temps, on n’est pas obligés de dessiner une heure tous les jours. Comme un sportif qui a besoin de reposer ses muscles pour repartir plus fort, les temps de pause te permettront de digérer toutes les nouvelles choses culturelles que tu ingères et de prendre du recul sur ton travail.

J’ai fait un bac littéraire sans option. Ensuite, j’ai fait une école d’art multimédia avec spécialisation Animation 2D/3D qui s’appelle E-art Sup à Paris. C’est un master de 5 ans en initial, l’école existe toujours avec des cursus qui ont changé depuis ainsi que des campus dans diverses grandes villes de France. Après mon diplôme, j’ai travaillé dans plusieurs studios d’animation avant de me mettre à mon compte pour faire de la bande dessinée. J’ai été publiée dans plusieurs maisons d’édition : Ankama, Dupuis, Glénat… J’ai également tenu un webcomic japonais pendant un an qui s’appelle Fifi No Reshipi (Les Recettes de Fifi). En parallèle, je suis partie vivre 2 ans au Japon et j’ai raconté tout ça sur un blog qui s’appelait Nani Nani, ce qui m’a fait connaître à l’époque. Aujourd’hui, je donne des cours de dessin et je dessine la saga des Pierres du Cauchemar avec les youtubers Sora et Dooms. Tu trouveras plus de détails dans la page « A propos« .

  • Dessin traditionnel :
    • Stylos techniques : NeoPiko line 3, Copic Multiliner, Kuretake ZIG Cartoonist Mangaka
    • Feutres à alcool : Copic Sketch
    • Stylos pinceaux : Pentel Pocket Brush Pen et Pentel Fude Pen
    • Stylos blancs : Sakura Gelly Roll et Posca
  • Tablette graphique : Gaomon M106K
  • Dessin numérique : Clip Studio Paint, Adobe Photoshop
  • Montage vidéo Youtube : Adobe Premiere Pro, DaVinci Resolve

J’essaie de vivre de mon métier, je n’accepterai donc QUE les commissions rémunérées.

Pour avoir un devis personnalisé, envoyez-moi votre demande avec tous les détails via ce formulaire.


Bande dessinée

J’avoue que j’ai eu la chance d’avoir eu une opportunité et je l’ai saisie sans hésiter : à l’époque où mon amie Nathalie Nguyen, candidate finaliste à MasterChef saison 2, est sortie de son émission, nous avons eu cette idée de mixer nos deux passions, la cuisine et le dessin. Nous avons proposé notre concept de recettes illustrées à la maison d’édition d’Ankama qui a accepté de nous publier notre Nathalie Cookbook en 2012. Cela dit, je n’avais rien publié avant ça et j’ai du me vendre auprès de l’éditeur avec mon book et mon blog BD Nani Nani qui regroupait des dizaines de strips, ce qui a dû les convaincre. Après ça, j’ai eu d’autres opportunités, certaines ont abouti et d’autres non. Etre publié(e) ouvre des portes mais ne garantit rien, c’est pourquoi il est important d’étendre son réseau et de cultiver des projets personnels.

La façon classique de proposer un projet BD est d‘envoyer un dossier éditorial à une ou plusieurs maisons d’édition : le dossier doit contenir au minimum un synopsis, des fiches personnages et quelques planches finalisées. L’ajout de croquis supplémentaires, note d’intention voire d’une couverture est optionnel mais peut faire la différence. Pour mettre plus de chances de votre côté, essayez de rencontrer les éditeurs directement lors d’événements comme les salons du livre ou le festival d’Angoulême. Enfin, aujourd’hui il existe des façons alternatives d’être lu(e) :

  • Via les plateformes de webcomics pour vous faire connaître et pourquoi pas vous faire remarquer par un éditeur.
  • Via l’auto-édition mais cela implique une logistique énorme et un gros budget (prévoir ses propres économies ou faire du crowfunding pour avancer les frais).

Bien sûr, cela dépend du rythme de chaque dessinateur, du style graphique et de la longueur de la BD. En général, cela prend plus ou moins 1 an pour une BD de 48 pages en couleurs. Pour Les Pierres du Cauchemar, nous mettons plutôt 1 an et demi car les tomes sont de plus en plus longs (65 pages pour le tome 3). Il faut aussi compter deux à trois mois pour la relecture, l’impression et la distribution des livres. Ce qui amène à un délai de 2 ans entre chaque tome car nous prenons également un temps de pause après chaque sortie. Certains auteurs mettent 6 mois, d’autres plusieurs années pour arriver au bout de leur tome. La deadline se négocie dans le contrat avec l’éditeur et celui-ci peut être plus ou moins souple, cela dépend si le tome doit sortir à un moment précis de l’année ou avant un certain événement par exemple.


Les Pierres du Cauchemar

C’est la maison d’édition Glénat qui nous a mis en contact. Sora et Dooms cherchaient quelqu’un pour dessiner leurs aventures avec un style un peu manga et ils ont apprécié mon style sur Nathalie Cookbook. Après quelques échanges positifs, nous avons proposé un dossier éditorial avec notamment les 3 premières planches de l’histoire.

Au tout début, Sora et Dooms établissent ce qu’on appelle un chemin de fer pour définir les grandes lignes de l’histoire. Ensuite, l’écriture du scénario commence page après page avec la description des actions et les dialogues. Théa Rojzman, notre super script doctor, retravaille le scénario pour en faire un découpage plus précis, case par case. C’est avec ce document que je travaille, je propose un storyboard qui peut être modifié plusieurs fois. Une fois validé, je procède à la mise au propre des traits dans un premier temps et à la colorisation dans un second temps avec le logiciel Clip Studio Paint. Pour terminer, je mets en page les cases et les bulles sur Photoshop.

La Saga des Pierres du Cauchemar a été prévue en 5 tomes : à chaque tome sa pierre et son monde parallèle. Il y a 5 pierres : violette, bleue, verte, rouge, jaune.


Cours de dessin

J’ai enseigné à Sup de Création et à Com’Art à Paris. Les filières sont artistiques et regroupent le jeu vidéo, le cinéma d’animation ou encore la publicité ou le design produit. Les matières que j’enseigne sont : rough, dessin d’observation, character design et le concept art. Il m’arrive également de faire des ateliers de type workshop dans le cadre d’une école, d’une médiathèque ou d’un événement. Exemples d’ateliers : création de personnages originaux, création d’une planche de manga, dessin et colorisation sur Photoshop, processus créatif d’une BD, introduction à l’animation 2D…

C’est quelque chose que j’envisage prochainement.