Et retrouvez plus de photos ainsi que le strip sur Totoro Times en français ou en anglais :)
ET LA BONNE RÉPONSE EST…
Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit d’une petite amulette toute mignonne que l’on peut acheter dans les temples. Il y en a de toutes les couleurs pour tout (amour, travail, santé, argent etc), on peut alors l’accrocher à ses clés, à son sac, à son téléphone… Vous avez été une dizaine à trouver le bon cadeau, malheureusement, comme je l’ai dit, je ne peux faire gagner que les 5 premiers. Voici le nom des gagnants dans l’ordre :
Si votre nom est dans la liste, je vous contacterai très bientôt pour prendre vos coordonnées. La première personne gagne également l’aquarelle que j’ai postée ci-dessus. En tout cas, merci à tous pour avoir participé ! J’espère vous faire gagner des NATHALIE COOKBOOK en 2013 ! ^^
Vous avez été très nombreux à avoir proposé le Maneki-neko et la poupée Kokeshi, et de manière générale, vous avez eu de très bonnes idées. Il y a même des objets dont je ne connaissais pas le nom japonais (et maintenant, grâce à vous, je les connais !), voici donc une liste non-exhaustive :
Alors ? Combien en connaissez-vous ? Etes-vous un fin connaisseur de la culture japonaise ? ;)
Et oui, mon visa vacances-travail touche à sa fin… Le 25 janvier pour être précise. Je serai donc de retour en France dès le 26 janvier. L’année est passée à la vitesse de l’éclair, difficile à croire que ce soit déjà fini.
Ce que j’en ai pensé : c’était une très bonne expérience. Vivre au quotidien dans un autre pays avec une autre culture, une autre langue, n’était pas aussi difficile que je ne l’imaginais. Probablement parce que j’étais déjà venue plusieurs fois, que j’étais bien préparée, que je connaissais du monde sur place, qu’on s’entre-aidait beaucoup entre étrangers… J’ai fait de belles rencontres, j’ai vu chaque saison défiler, j’ai voyagé un peu, j’en sais un peu plus sur cette culture, ses traditions, sa mentalité… Il y a eu des moments difficiles, l’administration, des problèmes de santé, m’adapter, mais me dire que j’ai pu vivre un an sans bien parler la langue et tout de même arriver à mes fins, c’est un vrai point positif pour moi. Une autre chose qui est super ici, c’est le sentiment de sécurité. Se balader à 3h du mat en mini-jupe, bourrée, le portable ou le porte-feuille dans la main, ici c’est possible. Difficile de revenir à Paris quand on a pris cette habitude de ne plus faire attention à ses affaires, de laisser son sac ouvert dans un restaurant ou de s’endormir paisiblement dans le métro.
Maintenant les mauvais côtés : j’ai travaillé 9 mois sur 12 comme une folle sur ma BD donc je n’ai pas pu trouver un travail ici, je n’ai pas pu sortir comme je le voulais, j’ai raté plein d’événements, je n’ai pas amélioré mon japonais (mais je le comprends mieux et je me fais comprendre, tout de même). Trouver un travail était une source de revenus bien sûr mais surtout la possibilité d’avoir un visa de travail et de rester un peu plus. Mais je me console en me disant que mon retour en France va m’apporter tout autant grâce à la BD, aux dédicaces, etc. Le deuxième point c’est l’argent. La vie coûte cher au Japon, j’en suis maintenant sûre. Les transports, le loyer, la nourriture mais aussi les loisirs et une vie nocturne plus développée ici font que je dépensais deux fois plus qu’en France. Le problème était aussi que je n’étais pas payée en yen, je devais donc retirer sur un distributeur toutes les semaines avec ma carte bleue. Je perdais quasiment 15 euros de commission à chaque retrait. Si je n’avais pas autant économiser avant de partir, il m’aurait été impossible de rester une année entière. Pour finir, la différence de mentalité peut être perturbante voire lassante. Des choses qui apparaissent comme des qualités au début (politesse exacerbée des japonais / respect des règles /gentillesse etc) deviennent presque des défauts avec le temps (finalement, on ne sait jamais ce que pensent les japonais, est-ce de la politesse ou de l’hypocrisie (problème du honne et tatemae) / les japonais respectent tellement les règles qu’ils n’arrivent pas à sortir des sentiers battus, personne ne traverse quand le bonhomme est rouge même s’il n’y a aucune voiture, au travail, les japonais sont monotâches, ils ne savent pas prendre d’initiatives / je m’émerveillais de la gentillesse des gens au début, à la fin je prenais ça pour de la niaiserie, j’avais envie de les secouer, de leur dire que la vie, c’était pas des « kawaii » à tout bout de champ…). Mais c’est peut-être le début d’un certain mal du pays…
Désolée si j’en surprends certains, c’est mon ressenti après un an ici. En aucun cas je dis que les japonais ont tord ou qu’en France c’est mieux, tout ça c’est juste une différence de culture. Mais au final, c’est cette trop grande différence qui fait que je n’ai pas envie d’y vivre toute ma vie. Certes je suis un peu frustrée après un an, je n’ai pas vu tout ce que je voulais, et je vais économiser pour revenir dès que je peux car c’est un très beau pays que j’adore. Certes j’ai dit que j’aurais voulu avoir un visa de travail pour pouvoir rester… mais pas plus de 2 ou 3 ans. Une dernière chose qui m’embêtait beaucoup, c’est la nourriture. Je suis compliquée car végétarienne et j’adore cuisiner. Le truc, c’est qu’ici il y a beaucoup de poisson. Je suis bien consciente que je suis complètement passée à côté de la gastronomie japonaise, même si j’ai pu compenser en mangeant des ramens, des sobas, du tempura, du tofu, du riz… C’est ça aussi le problème, j’ai mangé la même chose pendant un an. Autant dire qu’à la fin, manger n’était plus du tout un plaisir. Et cuisiner était tout autant difficile, le prix des fruits et légumes est incroyablement élevé. Faire une simple salade composée relève du luxe. J’ai donc mangé du riz et des pâtes pendant un an… et j’ai pris 7 kilos. Assez énervant car d’habitude c’est le contraire, une nourriture plus saine, moins sucrée et moins grasse font que les gens maigrissent ici.
Bref, je ne suis pas mécontente de rentrer en France. C’est aussi ça de voyager : s’ouvrir l’esprit, découvrir de nouvelles choses, et se rendre compte de ce qu’on a ou pas chez nous. Bien sûr je vais râler dès que je vais mettre un pied dans le métro parisien, les gens vont faire la gueule et se plaindre, le temps va être pourri, je vais garder mon sac près de moi quand je sors, et j’en passe. Mais je vais être contente de payer mon ticket de métro 1,70 euros, d’avoir une grappe entière de tomates pour le prix d’une seule tomate à Tokyo, d’entendre parler français et de comprendre ce que je lis, que les gens disent ce qu’ils pensent, et tout simplement de revoir mes amis et ma famille. Ce qui ne veut pas dire que j’ai envie de rester toute ma vie à Paris. J’ai hâte de découvrir d’autres pays et d’autres cultures (pourquoi un autre PVT ?).
Encore une fois, c’est mon avis, mon expérience. Et j’invite chacun à se faire sa propre idée en allant eux-même au Japon (quand cela sera possible ^^). Il me reste quelques semaines et je vais les passer à voyager en dehors de Tokyo (notamment dans le Kansai). J’espère aussi revenir plus tard et découvrir les autres régions. En attendant, le blog ne s’arrête pas, je vais continuer à conter mes aventures comme si j’y étais toujours, car j’ai un million de choses à partager avec vous :)
Voilà voilà ! Pardon pour ce post un peu long, j’ai essayé d’être le plus honnête possible… Je serai curieuse d’avoir vos retours et vos expériences en commentaire.
Et encore une fois, très bonne année à vous tous et à très bientôt !